mardi 1 février 2011

Torres et David Luiz atterrissent à Chelsea...Payet est (vraiment) vert...

FOOT - Le résumé de la dernière journée du mercato, désormais terminé...Lire la suite l'article
Voilà, c'est terminé. Après un mois de spéculations et rumeurs en tous genres, le mercato d'hiver a pris fin lundi soir à minuit. Et si elle est restée plutôt calme en France, cette dernière journée a enflammé l'Angleterre. Le résumé des principaux mouvements du 31 janvier.
Revivez par ici la dernière journée du mercato en live comme-à-la-maison
Chelsea met le paquet
En crise de résultats, Chelsea n'a pas fait dans la dentelle pour se renforcer. Les Blues ont sorti le carnet de chèque à hauteur de 58 millions d'euros pour s'offrir l'attaquant de Liverpool Fernando Torres (un record en Angleterre). Mais ce n'est pas tout. L'équipe d'Ancelotti se renforce aussi en défense en recrutant la poutre brésilienne du Benfica David Luiz, contre quelques 25 millions d'euros
Liverpool compense
Le départ de Torres vers Chelsea laisse de la place libre en attaque chez les Reds. Et de l'oseille. Du coup, Liverpool s'est offert lundi la perle du foot anglais, le poète de près d'1,95m Andy Carroll, officiant à Newcastle. Il rejoint la Mersey pour 42 millions, et formera un duo d'attaque tout nouveau tout neuf avec Luis Suarez
Payet reste Vert
C'était le feuilleton de la journée en France. Partira? Partira pas? Finalement, Dimitri Payet va rester à Saint-Etienne, malgré son avis de partir et des offres du PSG et de Chelsea.
Des prêts en série
En France, on a peut-être pas d'argent, mais on a des idées. Et plutôt que de dépenser la blinde pour un joueur d'ajustement, on préfère avoir recours à un prêt. Ainsi, Gilles Sunu, l'attaquant d'Arsenal, rejoint Lorient jusqu'à la fin de la saison, tout comme Pierre-Emerick Aubameyang à Saint-Etienne. Langil, l'attaquant d'Auxerre, va aussi être prêté, du côté de Valenciennes. Enfin, Bordeaux recrute aussi André, et toujours sous la forme d'un prêt, mais cette fois-ci payant. Oui, un prêt peut être payant.

Coupe de France : Strasbourg et Angers ouvrent le bal des huitièmes

Angers (L2), tombeur de Bordeaux au tour précédent, lance, avec la réception mardi 1er février du Strasbourg de Laurent Fournier, les 8es de finale de la Coupe de France, qui se poursuivront mercredi avec la suite attendue des aventures de Chambéry (CFA2), le Petit Poucet opposé à Sochaux.Lire la suite l'article
Les joueurs angevins doivent l'avoir encore un peu en travers de la gorge : leur qualification pour les 8es de finale est passée au second plan, balayée par le tourbillon médiatique qui s'est emparé de leurs adversaires, les Girondins, battus 1 à 0. Qui se souvient que c'est Renouard qui a marqué le but de la victoire contre Bordeaux à la 65e minute ? Les journaux ont davantage parlé dans les jours qui ont suivi de la position inconfortable de Jean Tigana, finalement maintenu à son poste à Bordeaux par son président Jean-Louis Triaud.
La qualification de Strasbourg au tour précédent a fait beaucoup plus de bruit pour une question, là encore, d'entraîneur. Laurent Fournier était donné limogé, quel que soit le résultat de son match contre Evian, leader de L2. Mais, miracle, la victoire, l'appui de ses joueurs et du public, ont empêché Fournier de revivre le triste épisode de son licenciement à la tête du PSG. Une belle volte-face des dirigeants alsaciens a permis au technicien de rester en poste. Et d'enchaîner ensuite deux victoires importantes en National. Les Strasbourgeois vont-ils s'offrir un nouvel exploit ?
RENNES POUR SE RACHETER
L'affiche semble moins équilibrée avec Lorient-Metz (L2). Les Lorrains vivent en effet une saison cauchemardesque en Championnat, coincés à l'avant-dernière position du classement. La Coupe n'est pas leur priorité. Le contexte est le même pour Reims, 17e avec seulement un point d'avance sur le premier relégable en L2. Et affronter Rennes, qui vient d'exploser en vol à Sochaux 5 à 1 en L1, ne tombe pas forcément bien. Les Bretons vont vouloir se racheter à domicile après avoir été sans doute rappelés au devoir de leur charge par leur bouillant entraîneur Frédéric Antonetti.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr

Le président de Drancy: «Vous me voyez demander de l'argent aux gamins et aux familles?»

FOOTBALL - Le président de Drancy (CFA) se confie avant de recevoir Nice en 8e de finale de la Coupe de France, mercredi...Lire la suite l'article
Alain Melaye est un homme pressé. Président de la Jeanne d'Arc Drancy (CFA), il est plongé depuis quelques jours dans la réception de Nice, mercredi, en 8e de finale de la Coupe de France. La meilleure performance de l'histoire du club de Seine-St-Denis. Qui est, avec le PSG, le dernier représentant d'Île de France dans la compétition.
A quoi ressemblent vos journées depuis la qualification de la JA Drancy en 8e de finale de la Coupe de France?
Heureusement que ce n'est pas comme ça tous les dimanches. Cela fait huit jours que je suis à temps plein, de 9h jusque 21h, 21h30. Entre la billetterie, les réunions à la préfecture, à la mairie et l'organisation générale avec les bénévoles... Heureusement que je suis mon propre patron! Mais j'aime bien, je ne me plains pas. Il y a beaucoup de présidents qui aimeraient être en 8e de finale de Coupe de France.
Pas trop déçu de jouer contre Nice, qui a battu Lyon en 16e de finale?
Cette Coupe de France, il faut la prendre comme elle est. De toute façon, je voulais tomber contre une L1. Si ça avait été Lyon, on aurait peut être eu plus de problèmes avec la sécurité, on n'aurait peut être pas pu jouer à 20h... Je suis très content de jouer Nice, ils ont fait ce qu'il fallait, je leur dis bravo.
Lors des tours précédents, la Fédération a envoyé des avertissements à vos adversaires en leur expliquant que jouer contre Drancy était «un match à hauts risques», ce qui a franchement dû vous vexer...
J'ai trouvé ça un peu bizarre. C'était peut être une mise en garde par rapport à tous les clubs du 9-3, je ne sais pas. En tout cas j'ai été un peu surpris. C'est un peu exagéré. On est allé à Boulogne, et je n'ai pas lu dans la Voix du Nord que les gens de Drancy s'étaient mal tenus.
Les places ne sont qu'à 5 euros. Vous n'avez pas eu envie de faire entrer un peu plus d'argent dans les caisses?

Equipe de France: Pour Eric Abidal, le problème en Afrique du Sud est venu «de la presse»

FOOT - Le défenseur se confie à France Football...Lire la suite l'article
Décidément, la France a du mal à tourner la page Knysna. S'il est bon d'expier les péchés du passé, on se demande pourquoi Chantal Jouanno, puis désormais Eric Abidal remettent le couvert sur la débâcle de l'Afrique du Sud. Le défenseur de Barcelone se confie en effet à France Football, ce mardi, et ne mâche pas ses mots. «Je n'ai rien à cacher. D'où est venu le problème? La presse! Tous les médias ont parlé sans rien savoir. Tous ont balancé des rumeurs terribles. Elle a le pouvoir de pourrir n'importe qui. Les journaux nous ont plombé notre compétition.»
«Ce que vous faites, coach, c'est n'importe quoi»
En revanche, Abidal concède quand même que la presse n'y est pour rien dans la grève des joueurs. «Le discours était bien clair: celui qui veut descendre du bus, il descend du bus. On a fait ça pour exprimer notre mécontentement et faire comprendre aux gens que l'erreur ne venait pas de nous. On a voulu dénoncer une injustice. La faute ne vient pas de nous.»
Donc elle vient du coach, Raymond Domenech? «Je ne peux pas le tuer, poursuit l'ancien Lyonnais. Après, il y a des situations inacceptables. Le fait qu'il cautionne le renvoi de Nico (Anelka), ce n'est pas possible! Je lui ai dit: "Ce que vous faites, coach, c'est n'importe quoi"». Mais bon, rassurons tout le monde, Eric Abidal reprend vite sa croisade contre la presse: «Si les gens sont mécontents, c'est par rapport à ce qu'ils ont lu dans la presse (...). L'image qui a été donnée, ce n'est pas la mienne, ce n'est pas la nôtre. Les gens intelligents n'auront qu'à regarder le passé de chacun.»

L'OM veut «tendre vers l'exemple du Barça»

FOOTBALL - C'est l'objectif d'Henri Stambouli, le directeur du centre de formation marseillais...Lire la suite l'article
L'OM a inauguré vendredi dernier son nouveau centre de Formation. Son directeur, Henri Stambouli, présente les nouveaux objectifs du club en la matière.
En quoi va consister cette nouvelle politique?
Jusqu'à présent, l'OM a toujours formé des jeunes, mais surtout pour les autres clubs. L'OM achetait systématiquement des joueurs à l'extérieur et rares étaient ceux formés au club qui s'imposaient en équipe première à l'exception des Nasri, Flamini... Aujourd'hui, l'économie mondiale est en train de souffrir, les sponsors sont moins importants, on ne peut pas toujours solliciter l'actionnaire. Du coup, l'OM est dans l'obligation d'avoir un effectif moins conséquent et de faire appel à des gens du club qui sont moins gourmands pour faire des économies. Sur les dix dernières années, deux trois joueurs chaque année signaient pro, mais peu restaient. L'idée, c'est désormais de garder ces jeunes, dans un premier temps comme remplaçants dans le groupe pro pour qu'ils aient du temps de jeu, qu'ils s'imposent au fur et à mesure avant de devenir titulaires. André Ayew en est un bel exemple. A moyen terme, on espère avoir 6-7 joueurs par an dans l'équipe 1 et à long terme que 50% de l'effectif soit formé au club. Mais pour ça, il faut apprendre à être patient.
C'est ce manque de patience qui conduit les jeunes à quitter l'OM pour s'imposer ailleurs chez les pros?
A Marseille, il a toujours fallu peu de temps pour s'imposer. Un entraîneur quand il arrive, on lui demande tout de suite des résultats, il n'a pas le temps de faire progresser son équipe. Du coup, on prend des joueurs confirmés, des internationaux plutôt que des jeunes du club. Mais aujourd'hui, on n'a plus les moyens financiers de prendre ces joueurs-là. Il faut les former. Et même si elle a un coût, la formation d'un joueur n'a rien de comparable avec le prix d'un transfert. On est sur des écarts de 1 à 10!

Ligue 1: Fin de saison pour Moussa Maazou

FOOT - Le Nigérien s'est rompu les ligaments croisés du genou...Lire la suite l'article
On appelle ça une série noire. Viré de Bordeaux il y a une semaine pour des propos enflammés tenus sur 20minutes.fr, Moussa Maazou ne jouera plus de la saison. Le Nigérien, fraîchement prêté à Monaco, s'est en effet rompu les ligaments croisés du genou sera indisponible jusqu'à la fin de la saison.
Feindouno à la rescousse
«Moussa Maazou a ressenti lundi des douleurs au genou droit, explique le club sur son site officiel. Des examens ont été pratiqués dans l'après-midi et le bilan médical met en évidence une entorse qui nécessite une réparation chirurgicale, explique le club sur son site officiel. L'opération sera réalisée ce mercredi à Monaco, à l'Institut Monégasque de Médecine et de chirurgie Sportive. Le joueur sera indisponible plusieurs mois.»
Pour compenser cette perte, Monaco fait appel à Pascal Feindouno, selon l'Equipe.fr. L'ancien joueur de Saint-Etienne, libre de tout contrat depuis son départ du Qatar, va s'engager avec le club de la principauté.

Football : un mercato d'hiver gelé par la crise

En s'offrant Fernando Torres à prix d'or (plus de 58 millions d'euros), Chelsea a réveillé in extremis, lundi, un marché hivernal des transferts très calme enEurope, la plupart des clubs étant confrontés à des situations économiques qui ne leur laissent qu'une marge de manoeuvre étroite (lire notre article sur les dernières infos du mercato).Lire la suite l'article
Juste avant le coup de sifflet final, les affaires se sont soudainement emballées du côté de la Premier League. Les clubs anglais ont dépensé plus de 260 millions d'euros pendant le mercato, un record depuis l'instauration de ce 'marché d'hiver'. Le précédent record datait de 2008 avec 205 millions d'euros, selon le cabinet de consultants Deloitte. Avant la soirée frénétique de lundi, les principales transactions avaient été la vente de l'Anglais de Sunderland Darren Bent à Aston Villa pour 28 millions d'euros et celle du Bosniaque de Wolfsburg Edin Dzeko à Manchester City pour 31 millions d'euros. Mais ces dépenses restent trompeuses, puisque selon Deloitte, 80% des dépenses ont été faites par quatre clubs Chelsea, Liverpool, Aston Villa et Manchester City et ont concerné seulement six joueurs.
Le milliardaire russe Roman Abramovitch en a ainsi été le principal animateur en faisant exploser le record du transfert le plus cher de l'histoire du football anglais avec l'arrivée d'El Niño, en perdition du côté de Liverpool. Cela faisait deux ans qu'Abramovitch n'avait pas sorti son chéquier pour un gros investissement, mais la quatrième place actuelle du champion d'Angleterre en titre l'a sans doute incité à remettre la main à la poche. Pour faire bonne mesure, il a aussi recruté, pour 25 millions d'euros, le défenseur brésilien du Benfica Lisbonne David Luiz.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr

Blanc «totalement libre» de sélectionner Evra et Ribéry

Le sélectionneur de l'équipe de France de football, Laurent Blanc, affirme être «totalement libre» de choisir les joueurs qu'il souhaite, après les propos de la ministre des Sports, Chantal Jouanno, dans une interview au Midi Libre.Lire la suite l'article
Interrogé par le quotidien sur les propos de Mme Jouanno affirmant qu'elle jugerait «inadmissibles» les sélections d'Evra et de Ribéry pour France-Brésil (9 février), le sélectionneur déclare: «Elle a le droit de dire ce qu'elle pense, d'avoir son opinion».
«Moi, ma réponse sera faite jeudi à 14 heures [date et heure de l'annonce de la sélection, ndlr]. Je suis totalement libre. Comme tout un chacun. On a la chance de vivre dans un pays démocratique, où chacun a le droit d'avoir son avis. Ce qui veut dire aussi qu'on a le droit de ne pas le partager», poursuit Laurent Blanc.
Refusant de voir dans les propos de la ministre une ingérence, il affirme: «Je pense surtout qu'on a du mal à oublier ce qui s'est passé cet été en Afrique du Sud».
«Je rencontre beaucoup de gens qui me disent leur espoir de pouvoir tourner cette page, mais à chaque rassemblement de l'équipe de France, les mêmes histoires reviennent. J'espère que le match contre le Brésil sera l'occasion de faire un pas de plus dans ce sens», ajoute-t-il.
La ministre des Sports, Chantal Jouanno, a jugé «inadmissible», dans une déclaration au quotidien L'Equipe de samedi, que les footballeurs Patrice Evra et Franck Ribéry, suspendus après le désastreux Mondial-2010 sud-africain, puissent revenir en équipe de France.

Championnat du Monde - Pourvu que ça dure…

Vitrine du handball tricolore, l'équipe de France a suscité un élan populaire sans précédent au cours de ce Mondial 2011. Joueurs et dirigeants s'interrogent désormais sur la meilleure façon de le traduire durablement dans le championnat de France.
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Plus de sept millions de téléspectateurs devant leur poste pour la finale face au Danemark, les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'équipe de France de handball a atteint des records durant le Mondial suédois. Que ce soit à la télévision, sur internet ou même dans les salles, le handball attire chaque année un peu plus de monde. Les dirigeants et les joueurs cherchent à présent à capitaliser sur cette vague de succès. Pour eux, cela passe avant tout par un championnat de France plus performant et mieux exposé médiatiquement."En 1997, lorsque j'ai commencé en équipe de France, il n'y avait que dix journalistes qui nous suivaient. Aujourd'hui, ce sont des  dizaines. Il faut poursuivre l'effort médiatique ; c’est comme ça qu’on aura un championnat aussi intéressant que le Top 14 de rugby", martèle le capitaine Jérôme Fernandez. Pour l'heure, le championnat est retransmis jusqu'en juin 2011 par deux opérateurs, Eurosport et Orange.
Vitrine du handball tricolore, l'équipe de France a suscité un élan populaire sans précédent au cours de ce Mondial 2011. - 2Les solutions existent pour parvenir à une meilleure audience. Le président de la Fédération exhorte d'ailleurs les clubs à  "poursuivre leur structuration". "L'exposition du handball ne peut pas se réduire à la seule exposition des championnats d'Europe et du monde. Il faut une permanence dans cette exposition", ajoute Joel Delplanque qui s'interroge sur la possibilité d'une diffusion du handball sur les chaines hertziennes. "C'est sûr qu'il faut en passer par là", plaide-t-il. En Suède, seule la finale a été retransmise sur une chaine publique. Trop peu au goût des supporters qui s'en sont plaint sur les nombreux forums internet.
Un plan Arena attendu
Outre cette exposition médiatique accrue, il y a le chantier vital des nouveaux équipements. Aujourd'hui la France ne possède qu'une salle de plus de 15 000 places avec Bercy. Trop peu. Après avoir échoué dans l'organisation du Mondial 2015, elle mettrait en plus toutes les chances de son côté pour une candidature future. "Il nous faut faire émerger une nouvelle génération d’équipements", assène la ministre des Sports, Chantal Jouanno, qui s'est engagée à travers le plan Arena 2015. Ce plan, né d'un rapport établi par l'ancien sélectionneur Daniel Costantini, préconise la construction au minimum de cinq grandes salles de plus de 10.000 places, une salle de plus de 15.000 places et une autre de plus de 20.000 places. 
La Fédération s'est également engagée à augmenter le nombre de clubs dans ce qu'elle appelle "des zones d'ombre" où il n'y a pas de handball. Un nombre de clubs accru pour accueillir toujours plus de licenciés. En 1996, il n'était que 210 000. "Aujourd'hui, nous venons de franchir le cap des 400 000", s'enthousiasme Delplanque. Une belle progression qui ne fait que renforcer l'idée que le hand a encore de beaux jours devant lui. "Ce handball occupe une place particulière dans le paysage et le coeur de français", conclut-il. Reste aux supporters de l'équipe de France à se rendre en masse dans les salles du championnat pour soutenir leur équipe favorite.

Mercato d'hiver: Chelsea s'offre Torres à la dernière minute

LONDRES (AFP) - Chelsea a spectaculairement tiré le rideau sur le mercato d'hiver en s'offrant l'Espagnol Fernando Torres, la star de Liverpool, juste avant la clôture des transactions, pour un montant record dans le football anglais.
Le marché a été conclu lundi soir à l'issue d'une intense journée de négociations qui ont impliqué, outre les "Blues" et les "Reds", le club de Newcastle et son jeune attaquant Andy Carroll. Le montant final de ce contrat de cinq ans et demi n'a pas été révélé, mais les médias britanniques évoquait la somme de 50 millions de livres (58 millions d'euros).
Ne voulant pas se retrouver sans remplaçant pour Torres, le club de la Mersey a dû lui aussi casser sa tirelire pour attirer l'espoir anglais pour un montant supérieur à 32 millions de livres (37 millions d'euros). Carroll, 21 ans, sera associé au buteur uruguayen Luis Suarez, dont le transfert en provenance de l'Ajax a aussi été scellé lundi pour 26,5 millions d'euros.
Torres, 26 ans, avait transmis samedi à son club une demande écrite de transfert, mettant ainsi la pression sur ses dirigeants qui venaient de rejeter une première offre de 35 millions de livres de Chelsea.
Son désir de quitter un club écarté depuis deux saisons de la course aux titres et trop peu ambitieux à son goût sur le marché des transferts n'était plus qu'un secret de polichinelle depuis plusieurs mois. Mais encore fallait-il que les "Reds" y accèdent.
Ces derniers mois, le joueur n'avait plus le même rayonnement qu'à son arrivée en Angleterre, à cause des blessures, mais aussi d'une envie de jouer de plus en plus fréquemment mise en doute, malgré un total correct de neuf buts en Premier League cette saison.
Il paraissait loin le temps où "El Niño", venu à l'été 2007 de l'Atletico Madrid, club formateur avec lequel il avait fait ses débuts en Liga à 17 ans, avait séduit Anfield Road en quelques mois, marquant pas moins de 33 buts lors de sa première saison.
Entretemps, le club de la Mersey a été éjecté du "Big Four" l'an passé et reste à dix points de la zone de qualification pour la Ligue des champions en dépit d'un récent sursaut sous la houlette du nouvel entraîneur Kenny Dalglish.
Les nouveaux propriétaires américains du LFC ne manqueront pas d'expliquer qu'ils ont misé sur la jeunesse en troquant Torres contre Carroll et Suarez. Mais certains supporteurs des "Reds" y verront peut-être une forme d'acceptation du déclin du club dix-huit fois champion d'Angleterre et cinq fois champions d'Europe.
Malgré les déclarations d'intention faites lors de leur prise de pouvoir, les patrons ont bel et bien vendu leur plus grande star, l'un de leurs trois seuls joueurs confirmés de classe mondiale avec Steven Gerrard et le gardien PepeReina, pour le remplacer par des espoirs ayant encore tout à prouver.
Pour Chelsea en revanche, il s'agit d'un retour fracassant sur le devant de la scène du foot-business. Le milliardaire russe Roman Abramovich, après une période de relative modération sur le marché des transferts, réaffirme haut et fort son ambition de faire du club londonien la puissance dominante en Angleterre et en Europe.
Pour faire bonne mesure, Chelsea a aussi recruté in extremis, pour 25 millions d'euros, le défenseur brésilien du Benfica Lisbonne David Luiz.
Dans l'immédiat, Torres devra aider les "Blues" à assurer leur place dans la prochaine Ligue des champions. Le club est pour le moment quatrième, à dix points du leader Manchester United, et à la lutte avec Tottenham et Sunderland pour le dernier accessits.
Il devra revitaliser un secteur offensif qui s'est enrayé (27 buts lors des 10 premiers matches, 9 lors des 11 suivants) avant un récent sursaut (6 buts lors des deux derniers matches) à confirmer.
Reste à savoir comment l'entraîneur Carlo Ancelotti s'y prendra pour faire cohabiter l'Espagnol avec Didier Drogba, qui possède un peu le même profil de buteur puissant que lui, et les autres joueurs offensifs dont il dispose, Nicolas AnelkaFlorent Malouda ou encore Salomon Kalou.
Chelsea doit se déplacer mardi mais le premier véritable test aura lieu dimanche prochain lors de la venue à Stamford Bridge de... Liverpool.