mercredi 26 janvier 2011

Roland Garros - Des propositions fortes pour Roland-Garros

Le maire de Paris Bertrand Delanoë, auditionné samedi par la FFT dans le cadre de l'avenir deRoland-Garros, a proposé une extension de 60%, soit 5 hectares, et une convention de 99 ans si le tournoi était maintenu dans la capitale, ainsi qu'une redevance versée par la FFT en hausse.
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Le tournoi de Roland-Garros sera-t-il maintenu dans la capitale dans les années à venir ? Avant l'annonce de la Fédération française de tennis (FFT), mi-février 2011, concernant son choix sur l'avenir du tournoi français, la mairie de Paris a présenté mercredi son projet. Il s'agit d'une enceinte qui pourrait accueillir un court de tennis pendant le tournoi et d'autres manifestations à l'année, dans le jardin des serres d'Auteuil (XVIe). Le projet de la Ville de Paris, évalué à 235 M€, est en concurrence avec des projets de délocalisation en banlieue, à Gonesse, Marne-la-Vallée et Versailles.
Le site actuel de la Porte d'Auteuil est, avec 8,5 hectares, le plus petit en terme de surface des quatre tournois du Grand Chelem. Selon le projet municipal, les serres d'Auteuil, seulement séparées des installations actuelles de Roland-Garros par la rue Gordon Bennett, accueilleraient un nouveau court d'une capacité de 5.000 places, non couvert et semi-enterré à 3,50 mètres sous le sol.
"Gagnant-gagnant"
L'enceinte serait bâtie sur une surface de 2.000 m² actuellement occupée par des "serres chaudes" contenant des collections de fleurs rares et des bâtiments techniques, préservant ainsi les serres classées aux Monuments historiques. Le bâtiment, qui restera la propriété de la municipalité, sera entouré par 1.700 m² de nouvelles serres. Afin de "rendre le bâtiment vivant au-delà des quinze jours du tournoi", la Ville de Paris envisage de mettre cet équipement et les nouvelles serres à la disposition du public le reste de l'année par des manifestations comme des concerts et des colloques.
"C'est une proposition gagnant-gagnant, pour la FFT parce qu'on répond à ses contraintes techniques, sportives et d'équipement et pour les habitants de la ville parce que nous allons reconquérir une partie des serres d'Auteuil qui deviendront d'un usage public", a estimé Anne Hidalgo, première adjointe (PS) du maire de Paris, Bertrand Delanoë. La construction du nouveau court irait de pair avec la destruction de l'actuel court numéro 1 et du restaurant du Roland-Garros afin d'"aérer" et "faire dialoguer" les deux ensembles, selon l'architecte Marc Mimram, concepteur du projet avec le paysagiste Michel Corajoud.
Oppositions
Présent lors de la visite du site, le directeur général de la FFT, Gilbert Ysern, a qualifié le projet d'"extrêmement séduisant" dans un cadre "absolument magnifique". "Notre volonté est purement qualitative, de confort afin de mieux traiter notre public, pas d'avoir forcément davantage de public. L'idée est d'avoir plus d'espace au sol pour être moins étouffé qu'aujourd'hui", a souligné M. Ysern. Si, contrairement à ses rivaux, le projet de la municipalité ne permet pas d'accueillir plus de spectateurs, il possède notamment l'avantage de conserver le site qui a fait la légende de Roland-Garros et de présenter un coût moindre que les constructions ex nihilo en périphérie de Paris.
Mais il suscite l'opposition des riverains et de groupes politiques locaux. "On est en train de brader le patrimoine", estime David Alphand (UMP), qui s'insurge contre la redevance "honteusement faible" payée par la FFT à la mairie pour le site. Cette redevance doit être renégociée. Dans un communiqué, l'ancien ministre des Sports Jean-François Lamour (UMP) et Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe, ont estimé que "les propositions" de la mairie "ont été prises sans concertation avec les élus parisiens, les élus du 16ème, les associations".
Ils se disent "solidaires des associations de parents d'élèves qui dénoncent l'occupation, qui ne se justifie en aucune manière, du stade Hébert, et qui condamne donc la pratique sportive de 5.500 élèves". Des associations de parents d’élèves FCPE, PEEP et APEL de plusieurs collèges et lycées du secteur ont de leur côté dans un texte: "refusé que l’extension du stade Roland Garros se fasse au détriment du sport scolaire". Selon eux "le Centre National d’Entraînement de Tennis serait déplacé de son emplacement actuel à Roland Garros pour être édifié en lieu et place du stade Hébert, dévolu actuellement au sport scolaire et associatif". Le groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil de Paris souligne, lui, une "opportunité de réduire les inégalités territoriales" de la métropole avec une délocalisation.
avec AFP / Eurosport

Open d'Australie - Nadal, sportif fataliste

Pour la deuxième année de suite, l'Open d'Australie n'a pas souri à Rafael Nadal. Sauf que cette fois, une déchirure musculaire l'a privé d'un Grand Chelem sur deux saisons. Un exploit évanoui sur lequel il ne veut pas s'apesantir, voulant laisser la part belle à son bourreau du jour, David Ferrer.
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Réussir un Grand Chelem, sur une année ou deux, ne se réalise pas les doigts dans le nez, même quand un joueur est pétri de talents.Pete Sampras et Roger Federer, qui ont tenté de leur chance avant Rafael Nadal, en savent quelque chose. Après avoir remporté Roland-GarrosWimbledon et l'US Open l'an dernier, l'Espagnol avait la possibilité de s'adjuger le quatrième tournoi majeur du circuit à la suite, ce que seul Rod Laver a accompli depuis le début de l'ère Open, en 1969. Mais David Ferrer et une blessure musculaire en ont décidé autrement.
Le comble est que Nadal avait lui-même privé à deux reprises Roger Federer d'un tel exploit, en battant le Suisse à Roland-Garros en 2006 et 2007. Cette année, il est dans le rôle du battu, à l'Open d'Australie où il s'est déjà imposé en 2009, et c'est son ami valencian qui a mis fin à ce rêve un peu fou, auquel lui-même avait bien du mal à croire en arrivant à Melbourne. L'humilité, c'est ce qui le caractérise le plus. Après sa défaite qui ne fait l'objet d'aucune contestation (6-4, 6-2, 6-3), tant Ferrer a joué un tennis efficace, Nadal n'a pas voulu jouer la carte de la blessure comme l'an passé, jour pour jour, lorsqu'il avait été contraint à l'abandon face à Andy Murray, déjà en quarts de finale.
"Par respect pour le gagnant"
Dès le début de sa conférence de presse, le N.1 mondial a admis ne pas s'être senti "au mieux" durant son match, mais a refusé de donner des précisions sur ce mal qui a contraint le champion espagnol à baisser pavillon en trois sets et à trois victoires d'un titre qui serait resté dans les annales. D'abord par ignorance : certaines rumeurs disent que, après le genou, ce seraient les ischio-jambiers qui ont joué un mauvais tour au Majorquin. Ensuite, et surtout,"par respect pour le gagnant". "C'est un jour difficile pour moi. J'ai encore perdu en quarts de finale. Mais j'ai fait de mon mieux. Je ne pouvais pas en faire plus."
Pour la seconde année de suite, Melbourne n'a pas souri à Rafael Nadal. Après le genou, une déchirure musculaire l'a privé du Rafa Slam. - 2"Je ne peux rien dire sur cette blessure, a insisté Nadal. Je préfère ne pas en parler. Quand je perds, on dit toujours que j'ai eu un problème et je ne veux pas donner cette image. J'ai fait tout ce que j'ai pu, a-t-il assuré, précisant avoir été touché au tout début de la rencontre. Après, le match était presque fini." Ses grimaces répétées vers Toni Nadal, l'agitation dans le box de son clan et les allées et venues incessantes du médecin de l'Open d'Australie après un premier set très intense n'ont été que des signes avant-coureurs de sa défaite. David Ferrer, s'apercevant bien qu'il y avait un problème, jetait des regards pleins d'interrogation de l'autre côté du filet, guettant un éventuel abandon de son adversaire à chaque changement de côté. C'était sans compter sur la combativité du N.1 mondial qui a tenu à aller au bout du match. Pour ne pas dire la sportivité.
"Dans une carrière, vous avez des hauts et des bas. Je n'ai quasiment eu que des bons, des très bons moments. Cela fait partie du sport. L'année dernière, j'ai été chanceux, j'ai été en bonne santé presque toute l'année. J'ai joué incroyablement bien. Cette saison, je pense que j'ai fait le nécessaire pour très bien commencer. Il faut que je l'accepte, que je continue à travailler et que je fasse de mon mieux pour le prochain tournoi." L'an passé, on le disait presque fini pour le tennis, avant que Nadal ne sorte invaincu de la saison sur terre battue et enquille trois titres du Grand Chelem. L'Espagnol, amoindri par un virus à Dubaï début janvier, sait que son corps n'est pas prêt de le laisser tranquille toute une saison. Admettant la fatalité, il n'a plus qu'à prendre son mal en patience. Encore une fois. Avant de revenir plus fort encore ?
Sébastien PETIT / Eurosport

Ligue Europa - Des affiches en perspective

Naples, Benfica ou les Rangers, entre autres, pour le PSG. Manchester City, Liverpool ou peut-être l'Ajax pour Lille. Le tirage au sort de la Ligue Europa ce vendredi à 13h pourrait réserver un gros morceau aux deux représentants français. Surtout qu'il y a peu de petites équipes finalement...
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COMMENT CA MARCHE?
A 13h l'UEFA procède au tirage au sort des 16e de finale de la Ligue Europa: 32 équipes dont le PSG et Lille sont concernées. On connaîtra aussi le tableau des huitièmes de finale.
- Pour déterminer les affiches, l'UEFA a désigné 16 têtes de série: ce sont les 12 vainqueurs de groupe de la Ligue Europa ainsi que les 4 meilleurs troisièmes (sur huit) reversés depuis la Ligue des champions.
- Dans le deuxième chapeau, les 12 deuxièmes de la Ligue Europa ainsi que les reversés restants de la Ligue des champions.
- A noter: le vainqueur et le deuxième d'un même groupe ne peuvent pas être tirés au sort l’un contre l’autre. Ni deux formations d'un même pays, ce qui ne sera plus le cas lors des 8e de finale, tirés dans la foulée. Enfin, les têtes de série disputeront leur match retour à domicile (aller 17 février, retour le 24).
LES EQUIPES
TÊTES DE SERIE:
Premiers de groupes de C3: Manchester City (ANG), Leverkusen (ALL), Sporting Portugal (POR), Villarreal (ESP), Dynamo Kiev (UKR), CSKA Moscou (RUS), Zenit Saint-Pétersbourg (RUS), VfB Stuttgart (ALL), PSV Eindhoven (PB),Paris SG (FRA), Liverpool (ANG), Porto (POR).
Meilleurs troisièmes de groupes de C1: Braga (POR), Spartak Moscou (RUS), Ajax Amsterdam (PB), Twente (PB).
NON TÊTES DE SERIE:
Deuxièmes de groupes de C3: Lech Poznan (POL), Aris Salonique (GRE), Lille (FRA), PAOK Salonique (GRE), BATE Borisov (BLR), Sparta Prague (RTC), Anderlecht (BEL), Young Boys Berne (SUI), Metalist Kharkov (UKR), FC Séville (ESP), Naples (ITA), Besiktas (TUR).
Moins bons troisièmes de groupes de C1: Benfica (POR), Glasgow Rangers (ECO), Rubin Kazan (RUS), FC Bâle (SUI).
ADVERSAIRES POTENTIELS DU PSG:
Lech Poznan (POL), Aris Salonique (GRE), PAOK Salonique (GRE), BATE Borisov (BLR), Sparta Prague (RTC), Anderlecht (BEL), Young Boys Berne (SUI), Metalist Kharkov (UKR), Naples (ITA), Besiktas (TUR), Benfica (POR), Glasgow Rangers (ECO), Rubin Kazan (RUS), FC Bâle (SUI).
ADVERSAIRES POTENTIELS DE LILLE:
Manchester City (ANG), Leverkusen (ALL), Villarreal (ESP), Dynamo Kiev (UKR), CSKA Moscou (RUS), Zenit Saint-Pétersbourg (RUS), VfB Stuttgart (ALL), PSV Eindhoven (PB), Liverpool (ANG), Porto (POR), Braga (POR), Spartak Moscou (RUS), Ajax Amsterdam (PB), Twente (PB).
Philippe DA COSTA / Eurosport

Ligue Europa - Lille moins gâté que Paris

Lille a hérité du PSV Eindhoven en 16e de finale de la Ligue Europa. Face au BATE Borisov, le PSG a été plutôt épargné. Au tour suivant, si le LOSC l'emporte, il affronterait le vainqueur de Glasgow Rangers - Sporting Portugal. Quant aux Parisiens, le Benfica ou Stuttgart les attendraient.
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Les deux clubs français en lice en 16e de finale de la Ligue Europa n'ont pas été logés à la même enseigne. Deuxième de son groupe, Lille était exposé à un tirage difficile. Et il n'y a pas échappé puisqu'il devra affronter le PSV Eindhoven et disputer le match retour aux Pays-Bas. A priori, la rencontre devrait être spectaculaire puisque le leader du championnat néerlandais a déjà inscrit 50 buts en 18 rencontres, dont un mémorable 10-0 contre le Feyenoord. En cas de qualification face aux partenaires de l'ancien gardien de Rennes Andreas Isaksson, qui seront alors privés d'Affelay parti au Barça, le LOSC pourrait retrouver les Glasgow Rangers ou le Sporting, qui l’avait battu à deux reprises en phase de poules.
PSG-Benfica en 8e ?
"Je suis satisfait même si c'est le PSV qui sera favori", a estimé Rudi Garcia, reconnaissant que lui et les joueurs avaient souhaité éviter surtout un adversaire "russe ou ukrainien" qui aurait nécessité un déplacement long et éprouvant. Reconnaissant ne pas "bien connaître" le PSV, l'entraîneur a cependant constaté que cette formation "fait partie des équipes performantes du championnat hollandais". "C'est une équipe qui a un gros passé européen et a fait une très bonne saison", a-t-il ajouté.
De son côté, le PSG, qui avait terminé en tête de son groupe, a été relativement épargné, même s'il devra se déplacer en Biélorussie pour affronter Borisov. S'ils n'ont pas l'aura du PSV Eindhoven sur la scène européenne, les Biélorusses ont participé à la Ligue des Champions en 2008-2009 (trois points en six matches). Les hommes d'Antoine Kombouaré auront deux avantage : Borisov n'aura pas repris son championnat (match aller le 17 février et retour le 24) et ils joueront le match retour au Parc des Princes. S'ils passent, les Parisiens pourraient retrouver en 8e de finale Stuttgart ou le Benfica. Ce dernier cas de figure pourrait être l'occasion d'une revanche face aux Portugais qui avaient justement éliminé le club de la capitale la saison dernière ce stade de la compétition.
LE TIRAGE AU SORT :
Naples - Villarreal
Glasgow Rangers - Sporting Portugal
Sparta Prague - Liverpool
Anderlecht - Ajax Amsterdam
Lech Poznan - Braga
Besiktas - Dynamo Kiev
FC Bâle - Spartak Moscou
Young Boys Berne - Zenit Saint-Pétersbourg
Aris Salonique - Manchester City
PAOK Salonique - CSKA Moscou
FC Séville - Porto
Rubin Kazan - Twente
Lille - PSV Eindhoven
Benfica - VfB Stuttgart
BATE Borisov - Paris SG
Metalist Kharkov - Leverkusen
Eurosport

Ligue des Champions - Ce n'était "que" Chelsea

Marseille ne fait pas la fine bouche après avoir battu Chelsea (1-0) pour clore sa première phase de Ligue des champions. Malgré le contexte d'un match sans enjeu, Didier Deschamps et Mathieu Valbuena pensent beaucoup de bien de ce résultat.
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C'est peut-être ça aussi, la magie de la Ligue des champions. Même si les matches sont sans enjeu, la petite musique reste, la bâche étoilée n'est pas secouée avec moins d'entrain, le prestige des maillots demeure. Ce sont bien Malouda, Drogba, Terry, Essien et compagnie qui ont foulé la pelouse du Vélodrome. C'est bien Chelsea (1-0) que Marseille a dominé sur son terrain lors de cette 6e journée.
Marseille ne fait pas la fine bouche après avoir battu Chelsea (1-0) pour clore sa première phase de Ligue des champions. - 2En entendant Didier Deschamps répéter le championnat restait "la priorité", on s'attendait à voir le coach marseillais nourrir un petit regret sur l'enchaînement des résultats de son équipe, qui a perdu à Nice un match qu'elle devait gagner (1-0) et qui a battu Chelsea pour du beurre sur son unique tir cadré. Finalement, non... C'est sûrement la légendaire capacité des coaches à tout de suite "regarder devant", mais cela ne s'est pas produit. Marseille accorde à sa victoire contre les Londoniens une valeur entière. Avec cette ambition : nourrir les prochaines rencontres de ce glorieux souvenir.
"Ça ne donne rien de plus, mais ça fait du bien, résume Didier Deschamps. Cela prouve que le groupe que j'ai répond présent, même s'il n'a pas toujours le même onze de départ. C'est la première fois que ça m'arrive de jouer un match sans enjeu en Ligue des champions, mais il y avait quand même Chelsea en face. Il y a un engouement une passion, tout était réuni pour se surpasser. Le championnat peut ressembler à du traintrain quotidien à côté de ça, mais il est intéressant de jouer des matches comme ça sans la pression de l'obligation du résultat." Confronté à cette obligation ces dernières saisons contre des grands d'Europe, l'OM avait pris le bouillon, face à Liverpool (0-4) ou au Real Madrid (1-3).
"Lâcher encore plus le frein à main"
Mathieu Valbuena savoure : "Il n'y a rien de mieux que de gagner devant un grand d'Europe, nous sommes très heureux et rassurés". Aligné en soutien de Brandao, l'ex-Libournais, auteur d'un tir sur la barre, s'est proprement régalé. "On a vu un OM conquérant, sérieux, avec beaucoup d'abnégation, on a joué au football, on a fait souffrir l'arrière garde de Chelsea, on s'est procuré des occasions, et avec de la persévérance, on a marqué. Un match comme ça va nous permettre de lâcher encore plus le frein à main. On restait sur deux performances sans marquer de but (après Rennes, 0-0). J'espère que ce match ne restera pas comme une prestation que nous avons faite 'parce que c'était Chelsea'. Contre ces équipes, la motivation vient toute seule, mais il faut qu'on arriver à les reproduire."
Les chiffres enseignent que Marseille a tiré 17 fois au but pendant le match (11 pour Chelsea) et a possédé le ballon 60% du temps. L'impression visuelle, c'est que Chelsea avait beaucoup plus de facilité pour atteindre le but de Mandanda dès que l'OM relâchait la pression au milieu. Deux fois, Diawara, fut à l'extrême limite du penalty pour stopper les Anglais. Titillé par les journalistes sur son excès d'optimisme, Deschamps n'est pas tombé dans le panneau. Il a fait la différence entre un match "qui fait du bien" et un vrai "match-référence". Question perfide : "Après avoir battu Chelsea, est-ce que cela vous donne des idées pour la suite de la compétition ?". Sourire : "On restera sur une analyse du match. Au match aller, il n'y avait pas photo. Là, on a mérité de gagner. On a rivalisé, voire plus. Ce n'est pas pour autant qu'on va se croire plus forts qu'on est. Si Chelsea est à 100%, ça devient compliqué. Nous les avons pris à une période plus délicate. Il manquait des joueurs importants comme Anelka ou Cole. Notre volonté sera de nous qualifier pour les quarts de finale. Chelsea est programmé pour aller au bout. Pas nous. Ce n'est pas manquer d'ambition que de le dire, c'est être réaliste." Ce sont surtout Auxerre, Lyon et Brest, les adversaires de l'OM avant la trêve, qui diront s'il y a un avant et un après-Chelsea.
Cédric ROUQUETTE, à Marseille / Eurosport

Ligue des Champions - Ce sera le Real et Manchester

Lyon et Marseille affronteront le Real Madrid et Manchester United en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Des retrouvailles pour les deux clubs français. L'Inter et le Bayern joueront le remake de la dernière finale. Le choc entre Arsenal et Barcelone aura également un parfum de déjà vu.
- 0L'OL et l'OM voulaient éviter à tout prix le Barça. Leur souhait a été exaucé. Mais le tirage a quand même été lourd pour les deux représentants français en 8e de finale de Ligue des Champions. Certes, le Real Madrid peut paraître un bon souvenir pour l'OL. L'an dernier, au même stade de la compétition, les Lyonnais avaient éliminé les Merengues grâce à un succès lyonnais à l'aller à Gerland (1-0), transformé au retour à Bernabeu (1-1). Mais même Jean-Michel Aulas préfère ne pas tenir compte du passé. "Les précédentes confrontations ont souvent permis à l'OL de bien s'en tirer. Mais le Real Madrid n'est pas le même que l'année dernière, prévient le patron de l'OL. Sans compter que le Real voudra sans doute effacer le souvenir des années précédentes. C'est un tirage difficile. Mais pourquoi pas pour suivre cette série de confrontations".
"Il fallait éviter Barcelone, voire le Real" (Dassier)
Pour Marseille, l'heure sera également aux retrouvailles. Plus lointaines celles-ci. L'OM et Manchester United se sont déjà croisés en Ligue des Champions en 1999. A l'époque, il s'agissait de la première phase. Mais, après s'être incliné à Old Trafford, les Marseillais avait réussi à faire chuter les Red Devils au Vélodrome grâce à un pointu de William Gallas, mettant fin alors à 22 ans à deux ans d'invincibilité de Manchester en Coupe d'Europe. Plus de dix plus tard, un monde sépare encore les deux clubs. Malgré tout, Jean-Claude Dassier se satisfait de ce tirage, plus clément selon lui que celui que l'OL. "Cela aurait pu être mieux, cela aurait pu être pire... Ce n'est pas un mauvais tirage, je ne suis pas mécontent. Il fallait éviter Barcelone, voire le Real Madrid, a-t-il analysé. C'est une très belle affiche, car Manchester est vraiment, comme le Real Madrid, une légende européenne". Mais le président de l'OM croit en ses chances : "Toutes les équipes étaient redoutables, nous sommes dans la cour des grands... Mais même si Manchester revient bien après un début de championnat compliqué, je considère que c'est du 50-50".
Parmi les autres affiches, Inter Milan-Bayern Munich n'est rien d'autre que la revanche de la finale de l'an passé remportée par l'Inter Milan, alors entraîné par José Mourinho, aujourd'hui passé sur le banc du Real. Arsenal-Barcelone est la revanche de la finale de 2006 remportée par le Barça au Stade de FranceMilan AC-Tottenham est une autre belle affiche qui mettra aux prises les Spurs, leaders inattendus de leur poule, au leader du championnat italien. L'AS Rome de Philippe Mexès et Jérémy Menez a été un plus gâtée au tirage avec le Shakthar Donetsk, nouveau venu en 8e de finale. Mais les Romains, qui ne se sont qualifiés qu'à la dernière journée de poules, devront toutefois se méfier de ce club de nouveaux riches, vainqueurs de la Ligue Europa en 2009. Le match des 8e de finale le plus déséquilibré semble être Copenhague-Chelsea. Les Danois, nouveaux venus à ce stade de la compétition, étaient déjà tombés en poule contre le Barça, les voilà désormais sur la route des Blues de Didier Drogba et Nicolas Anelka. Valence-Schalke 04 semble en revanche plus équilibré.
LE TIRAGE AU SORT :
AS Rome - Shakhtar Donetsk
Milan AC - Tottenham
Valence - Schalke 04
Inter Milan - Bayern Munich
Lyon - Real Madrid
Arsenal - Barcelone
Marseille - Manchester United
Copenhague - Chelsea
Eurosport

Ligue des Champions - Cris : "Le Real nous avait manqué de respect"

Comme l'an dernier, l'OL retrouvera le Real Madrid en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Le capitaine lyonnais Cris n'a rien oublié de l'exploit des siens. Il se souvient également de l'attitude des Madrilènes, qui avait sous-estimé les Lyonnais. Ce qui n'arrivera pas cette fois...
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CRIS, l'OL est invaincu contre le Real Madrid, vous êtes donc déjà qualifiés pour les quarts ?
C. : Hein ? Non, pas du tout… Contre le Real Madrid, c'est impossible de dire une telle chose avant un match. Il y a toujours du respect pour leur histoire, pour ce qu'ils sont. Certes, cela fait un bon moment que nous sommes performants contre le Real mais ce sera une autre histoire.
Plus sérieusement, ce tirage vous paraît-il plus ou moins difficile que celui de la saison passée ?
C. : Plus difficile. Ils ont un entraîneur expérimenté qui sait jouer ce genre de matches, ils ont aussi changé quelques joueurs, leur équipe est performante, ça ne se sera pas facile. Ce sera du 60/40 en faveur du Real.
La saison passée, le Real vous avait-il manqué de respect ?
C. : Je ne vais pas le cacher : lors du match retour, ils nous avaient manqué de respect dans leurs déclarations. Le jeu, c'est de gagner sur le terrain, pas en dehors. Ils avaient dit des choses qui nous avaient touchés mais qui nous avaient également motivés. Je ne pense pas que ce sera le cas cette saison, notamment en raison de leur entraîneur. Cette fois, les histoires en dehors du terrain ne seront pas pareilles, il y aura du respect des deux côtés. En accédant aux demi-finales la saison passée, l'OL a montré qu'il n'était pas une équipe qui disputait la coupe d'Europe simplement pour aller en demi-finales.
Vous n'avez jamais perdu contre le Real, est-ce un avantage?
C.: Ce sera peut-être un point positif en notre faveur, on verra si on peut en profiter. Nous sommes invaincus contre eux en six rencontres, il faudra poursuivre la série. Mais, déjà, il faudra réussir la première manche à Gerland, ce sera super important.
Vous commencez à avoir l'habitude de jouer contre le Real…
C. : Ce sera mon septième match contre le Real, ça fait plaisir de retrouver des grands joueurs, une ambiance formidable. C'est toujours bien de jouer contre le Real.
Un mot sur le retour à Gerland de Karim Benzema ?
C. : Karim est toujours dangereux. S'il veut, il peut faire la différence, il a les qualités pour cela, il faut toujours se méfier de lui.
De notre correspondant à Lyon, A.C. / Eurospo

Ligue des Champions - Platini et les monuments en périls

Michel Platini estime que "beaucoup de grandes équipes vont disparaître dans le futur" sans le fair-play financier, qui doit rapidement entrer en action. Interrogé ce lundi, Massimo Moratti le président de l'Inter, s'est dit favorable à cette mesure après l'avoir initialement rejetée.
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"Le fair-play financier est un projet important qui devra entrer en application en 2013-2014, car, sinon, beaucoup de grandes équipes vont disparaître dans le futur", a dit M. Platini lors d'une rencontre à Rome avec les dirigeants de la Fédération italienne (Federcalcio), dont son président Giancarlo Abete. "Nous devrons apprendre aux clubs à devenir normaux, à ne pas dépenser l'argent qu'ils n'ont pas. Parce que, si nous le faisons nous, nous allons en prison, si, en revanche, les clubs de foot le font, ils gagnent des trophées plus facilement, et ce n'est pas normal", a ajouté le président de l'UEFA.
"Tous savent que nous devons réduire les coûts, parce que, pour le moment, le football européen est déficitaire de 1,2 milliard d'euros. Nous devons faire quelque chose. J'ai eu le courage de prendre cette décision, je ne reviendrai jamais en arrière, j'irai seulement de l'avant", a-t-il martelé. Autour de Platini et Abete se trouvaient notamment le président de la Ligue (Lega Calcio), Maurizio Beretta, et des dirigeants de clubs comme la présidente de l'AS Rome, Rosella Sensi, et celui de la Juventus Turin Andrea Agnelli.
Le Comité exécutif de l'UEFA a adopté le 27 mai dernier le principe du fair-play financier qui veut qu'un club ne puisse dépenser plus d'argent qu'il n'en génère pour figurer dans les compétitions européennes. Il entrera en vigueur de façon progressive et les premières sanctions pourraient s'appliquer à partir de 2014-2015. Le 11 janvier, l'UEFA a révélé que 56% des 733 clubs européens de première division ont enregistré des pertes en 2009. Les règles du fair-play financier pourraient priver un club endetté de coupes d'Europe à compter de la saison 2014-2015 (sur les comptes de 2012-2014). Appliquées aujourd'hui, elles auraient privé de leur ticket européen pour cette saison 11 clubs, selon l'UEFA.
Moratti : "j'arrêterais enfin de mettre de l'argent..."
Michel Platini, le président de l'UEFA, a défendu lundi à Rome le fair-play financier, qui doit rapidement entrer en action. - 2Massimo Moratti, le propriétaire et président de l'Inter Milan, qui s'exprimait lundi dans le cadre d'un colloque organisé à Milan ("Le football et ceux qui le racontent"), a déclaré que la mise en place de cette mesure de sagesse financière n'était pas pour lui déplaire, contrairement à ce qu'on pourrait penser. "Quand Platini à émis cette idée, beaucoup se sont dit, y compris moi-même, que c'était une mesure contre les mécènes comme moi. Mais au final, cela m'arrange car j'arrêterais enfin de mettre de l'argent dans le football au quotidien", a t-il expliqué. "L'Inter est une passion qui m'a coûté énormément sur le plan financier, je ne conseillerais à personne de s'y investir comme moi, surtout pas à mon fils" a ensuite ajouté le Boss du quintuple champion en titre.
S'il se positionne pour le Fair-play financier, Moratti se dit toutefois contre l'exclusion automatique des clubs qui ne respecteraient pas les critères mis en place par l'UEFA. "C'est une initiative intelligente, mais elle ne doit pas être dogmatique. Plus qu'une exclusion automatique, je préférerais qu'une équipe ne respectant pas les règles soit dans l'obligation de disputer un tour préliminaire supplémentaire."
Hichem SADAOUI / Eurospor

Championnat du Monde - Kretzschmar : "Les Experts sont lassants"

L'Allemand Stefan Kretzschmar voit l'équipe de France conserver son titre en Suède. L'enfant terrible du handball outre-Rhin nous a expliqué pourquoi et a déploré le manque de concurrence au Mondial. Depuis des années, le scénario reste le même : "C'est toujours la France qui gagne à la fin".
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STEFAN KRETZSCHMAR, on connaît désormais les quatre demi-finalistes. N'y allons pas par quatre chemins. Quel est votre favori pour le titre à Malmö dimanche ?
S.K. : Si je vous dis la France, je prends un risque ? Sérieusement, votre équipe est clairement la meilleure du monde. Et cela, depuis des années. La France est LE favori de ce Mondial. C'est l'équipe la plus forte que j'ai vu évoluer depuis dix jours. Il n'y a personne qui est susceptible de freiner leur avancée. Le match nul contre l'Espagne était un petit accident de parcours. Ce sont les meilleurs, c'est tout. C'est un peu . (il cherche ses mots) "ennuyant" de toujours les voir gagner. Mais c'est comme ça. Voilà, les Experts (en français dans le texte) sont ennuyants (rires).
Qu'est-ce qui fait leur force ?
S.K. : Avant toute chose, si je devais en faire ressortir du lot, je dirais que Nikola Karabatic et Bertrand Gille sont deux joueurs grandioses. La force de cette équipe réside aussi dans le fait que chacun des joueurs qui composent cette équipe fait exactement ce qui lui est demandé. J'aime beaucoup aussi Luc Abalo et évidemment Thierry Omeyer qui est le meilleur gardien sur terre. La défense joue un rôle important dans la réussite de la France. Physiquement, c'est impressionnant. Quand je vois le corps de vos athlètes, je me dis qu'il ne peut rien vous arriver.
Connaissez-vous Claude Onesta ?
S.K. : Je le connais un peu et c'est quelqu'un que j'aime bien. C'est un chic type, avec beaucoup d'humour et qui aime provoquer. Un peu comme moi, en quelque sorte (rires). Il sait rassembler ses hommes autour de lui. Il prend du plaisir mais le fait avec sérieux. Après, soyons honnêtes, avec les joueurs qui composent l'équipe de France, presque n'importe qui peut coacher les Experts. Il faut juste avoir un brin de psychologie.
Vous avez beaucoup joué contre la France de Daniel Costantini. Quelle différence faîtes-vous entre ces deux coaches ?
S.K. : C'est difficile de les comparer. Avec Costantini, les "Barjots" (encore en français) étaient une équipe qui faisait la fête. Sur le terrain et en dehors. Le groupe d'Onesta est plus professionnel. Mais le résultat est le même. A la fin, c'est toujours la France qui gagne (rires).
Existe-t-il une solution pour freiner cette équipe de France ?
S.K. : Sûrement, mais pour l'instant, personne ne l'a véritablement trouvée. Si j'étais entraîneur, je demanderais peut-être à ma défense de sortir et d'isoler Nikola Karabatic. Sans lui, l'équipe de France n'est plus la même. Et ce n'est plus le même match.
Donc, à vous entendre, les Bleus seront en finale. Contre qui ?
S.K. : A priori, les demi-finales opposeront la France à la Suède et l'Espagne au Danemark. Si tout se passe normalement. Les Danois sont vraiment costauds. Et puis ils auront le soutien de leurs supporters. Donc ma finale sera France-Danemark. Avec "qui vous savez" avec la médaille d'or autour du cou.
Vous avez arrêté votre carrière internationale en 2004 et votre carrière tout court en 2007. Que faites-vous aujourd'hui ?
S.K. : Je travaille pour une télévision allemande. Je suis consultant. Je fais des interviews, je vais en zone mixte. C'est ma deuxième grosse compétition, après l'Euro en Autriche l'an dernier. C'est le plus beau métier du monde. Je m'éclate. Je suis payé à interroger des joueurs que je connais par cour et qui me donnent des tuyaux que personne n'a. Je m'éclate (rires).
François-Xavier RALLET, à Jönköping / Eurosport