Buteur mercredi face au Shakhtar Donetsk (2-3) en 8e de finale aller de la Ligue des Champions, l'international français est actuellement sur un nuage. Mais la Roma devra s'en passer lors du match retour. Son absence risque de laisser un vide.
Jérémy Ménez est "amer". La Roma aussi. Dans trois semaines, elle ira à Donetsk avec un but de retard. Et sans son attaquant français. Autant dire qu'en Ukraine, la Louve devra se retrousser les manches pour arracher son billet en quarts de finale de la Ligue des Champions. Mercredi soir, lors du match aller perdu au stadio Olimpico face au Shakhtar (2-3), Ménez a inscrit un but somptueux. Mais il a perdu ses nerfs. "Je voulais tellement gagner ce match que je me suis énervé tout seul et j’ai pris un carton." Un de trop."Ma suspension est un coup dur, reprend-il dans les colonnes de L'Equipe. Il faut toujours y croire. On peut aller faire un coup là-bas, même si je ne jouerai pas."
L'absence de l'international tricolore risque de peser lourd dans la balance. Car cette saison, il est devenu indispensable aux yeux de Claudio Ranieri. Cela n'a pas toujours été le cas. Lorsqu'il pose ses valises dans la capitale italienne, durant l'été 2009, Ménez a droit à un recadrage en règle. Six mois plus tard, le Paris Saint-Germain met 8 millions d'euros sur la table. Mais le natif de Longjumeau s'accroche. D'une main de fer dans un gant de velours, Ranieri le remet dans le droit chemin. "Ménez est un diamant qui met du temps à briller", insiste l'entraîneur italien.
A la table de Totti
Aujourd'hui, le diamant brille de tous ses éclats. Avec la Roma, où il a déjà connu presque autant de titularisations (17 en 22 matches de Serie A) qu’en 2009-2010 (18 en 23 matches). Mais aussi avec les Bleus, où sa copie rendue face au Brésil (1-0) a éclipsé une prestation nettement plus terne face à la Biélorusse (0-1). "Il est capable d'exploits, affirmait mercredi soir Christian Damiano, l'adjoint de Ranieri, il faut qu'il en prenne conscience. Il lui faut encore plus de constance dans ses matches."
A 23 ans, Ménez a grandi. Plus ouvert, plus mûr, il a trouvé sa place dans le vestiaire romain. Désormais, il peut s'asseoir avec Marco Cassetti et Philippe Mexès à la table de poker de Francesco Totti, l'emblématique capitaine de la Louve. "Il avait besoin d’un moment d’adaptation, explique Mexès dans L'Equipe. Puis, il a su nous écouter, tirer le meilleur de lui-même pour beaucoup progresser." Pour se rendre indispensable. Dans trois semaines, la Roma devra pourtant s'en passer.
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